INCLUSION FINANCIÈRE DES FEMMES:
Dans les grandes métropoles de l’Afrique Sub-saharienne comme Kinshasa ou Abidjan, 70% des femmes actives interrogées n’ont pas accès aux services financiers (comptes bancaires ou couverture d’assurance).
C’est une information factuelle assez surprenante quand on sait que les acteurs de cette industrie cherchent désespérément à transformer cette population cible en clientes. Ces acteurs effectuent des investissements pour optimiser leur “customer journey” mais le retour pour une grande majorité d’entre eux est bien loin du potentiel qu’offre le marché.
On peut donc légitimement se demander ce qui explique cette tendance et quels en sont principaux déterminants? Bien sûr il existe des raisons historiques et culturelles, cependant les enquêtes réalisées sur le terrain font apparaitre des critères liés au revenu de cette cible, le parcours client qui leur ai proposé et de manière corrélative leur niveau d’éducation financière.
Sur l’échantillon étudié la pénétration des services financiers est plus élevée chez les femmes à revenus stables et plus éduquées que chez les autres qui par ailleurs sont plus difficiles à convaincre.
Être difficile à convaincre ne signifie pas que le marché urbain relativement pauvre et moins bien formée n’a pas besoin de couverture des risques. De manière surprenante, les enquêtes menées à Kinshasa et Abidjan montrent que les femmes sont tout à fait disposées à acheter des produits financiers à condition que cela leur ait été clairement expliqué et qu’elles puissent voir un impact direct sur leur vie.
Le dilemme est légèrement différent lorsqu’il s’agit de banque et d’épargne;
- La majorité des femmes interrogées ne sont toujours pas bancarisées
- L’argent liquide reste prédominant dans leurs transactions personnelles et professionnelles et en tant que tels, elles ne voient pas la valeur ajoutée d’être bancarisée surtout si cela va leur coûter en commissions et frais.
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